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Les médicaments biologiques
Développement des médicaments biosimilaires

En premier lieu, des tests vont être réalisés sur le médicament biologique de référence. Les CQA (critical quality attribute) vont être identifiés : ce sont des caractéristiques physiques, chimiques, biologiques... qui vont devoir être conservés. Des seuils de variation acceptables de ces propriétés vont être définis, sur la base de plusieurs lots du produit de référence.

Les lignées cellulaires vont être établies, avec l'insertion du gène codant la protéine d’intérêt.

Ces protéines vont être comparées au produit de référence. Celles qui correspondent vont être identifiées, et les lignées cellulaires qui en sont à l'origine vont être retenues. Des banques de cellules vont être établies pour la production.

La production va changer d'échelle. Il va être vérifié que l'uniformité structurale et fonctionnelle des cellules est maintenue au cours de la production. De nombreux lots du biomédicament de référence et du candidat biosimilaire vont être caractérisés pour vérifier la similarité.

Procédure d'enregistrement européenne et AMM centralisée
La procédure d’enregistrement des médicaments biosimilaires est plus contraignante que celle des génériques basée sur un seul dossier pharmacologique d’études de bioéquivalence. Conformément à la directive européenne 2011/83, cette procédure est « centralisée » et consiste à soumettre une seule demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) auprès du Comité des Médicaments à Usage Humain (CHMP) de l’« European Medical Agency » (EMA), en charge d’évaluer le dossier.

L’AMM d’un biosimilaire est délivrée sur la base d’une équivalence de résultats pharmacologiques et cliniques.
La démonstration de la similarité est décrite dans les guidelines européens et s’effectue pour répondre à quatre critères indispensables:
  • la qualité, premier critère fourni à partir de l’analyse des propriétés physico-chimiques et biologiques,
  • la sécurité, grâce aux essais précliniques de pharmacodynamie et de toxicologie
  • l’efficacité et la tolérance, critères obtenus à partir des essais cliniques de phase I et III
Un avis positif du CHMP aboutit à une seule AMM permettant à l’ensemble des pays européens d’accéder directement à la commercialisation au niveau local.

Procédures d’accès au marché français et commercialisation 
Comme pour tout médicament, après obtention de son AMM par la CE, le médicament biosimilaire doit demander son inscription au remboursement auprès de la Commission de la Transparence (CT) de la HAS, qui évaluera le médicament et rendra un avis consultatif à destination du ministre de la santé. Une fois l’avis de CT publié, et sur cette base, le laboratoire exploitant entrera en négociation de son prix avec le ministère de la santé (CEPS). Le prix du médicament biosimialaire commercialisé en ville présentera une décôte de 20% à 40% par rapport au médicament biologique de référence, dès sa commercialistaion (Accord Cadre CEPS 2021). Enfin, après publication au JO, le médicament pourra être commercialisé en ville (liste sécurité sociale) et/ou à l’hôpital liste collectivités).