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Les médicaments biologiques
Economies réalisables grâce aux biosimilaires

La place des biosimilaires en France

En France en 2019, les groupes de médicaments biologiques (pour lesquels il existe au moins un biosimilaire commercialisé) représentent 2 182 M€ de chiffre d'affaires, soit 6,7% du marché total pharmaceutique. Ce CA est en diminution en raison de la forte baisse des biomédicaments de référence qui n'est pas compensée par la croissance des biosimilaires. Ces derniers ne représentent que 36,7% de l'ensemble des médicaments biologiques. (Source : GIE-GERS)

Le chiffre d'affaires des biosimilaires a fortement progressé au cours des dix dernières années pour atteindre 801 millions d'euros en 2019, soit une évolution de +51% par rapport à 2018 (l'évolution entre entre 2017 et 2018 ayant été de +78 %).

En 2019, la croissance des biosimilaires a été plus forte en ville qu'à l'hôpital (+70,8% vs +40,2%), notamment grâce aux croissances d'AMGEVITA®, de CRUSIA®, de PELMEG® et de PELGRAZ® (la croissance à l'hôpital est surtout tirée par INFLECTRA®, RIXATHON®, HERZUMA® et ONTRUZANT®).
Néanmoins, la part des biosimilaires reste majoritaire à l'hôpital par rapport à la ville : 60% (481 millions d'euros) contre 40% (320 millions d'euros).

Pénétration des biosimilaires sur le marché français

En UCD, la part des biosimilaires a augmenté, passant de 7,9% en 2018 à 15,1% en 2019.
Leur taux de pénétration est néanmoins fortement variable selon la molécule, comme nous pouvons voir dans le tableau ci-dessous.
Les plus fortes augmentation du taux de pénétration des biosimilaires l'ont été pour les groupes trastuzumab (+44,7%), pegfilgrastim (+32,7%) et rituximab (+19,5%). (Source : GIE-GERS).

Le prix des médicaments biosimilaires

Les biosimilaires présentent en moyenne un prix 30 % inférieur à celui des biomédicaments de référence.
En plus du prix inférieur des biosimilaires, leur arrivée sur le marché entraîne la baisse du prix du produit de référence, de manière mécanique.

En France, c'est le Comité économique des produits de santé (CEPS) qui est chargé de fixer les prix des médicaments remboursables par les régimes obligatoires d'assurance-maladie.

Selon l'accord cadre fixé entre le CEPS et les industriels du médicaments (LEEM), le prix des médicametns biosimilaires est fixé par rapport au médicament de référence :
  • la fixation des taux de décote initiale pour le biomédicament de référence et le biosimilaire de 30 % à l'hôpital et respectivement de 20 % et 40 % en ville ;
  • une décote au fil de l'eau en ville et à l'hôpital.

Estimations des économies réalisables grâce à la pénétration des Biosimilaires

Plusieurs estimations d'économies potentielles grâce aux biosimilaires existent :
  • Aux Etats-Unis : 54 milliards $ (entre 24 à 150 milliards $) entre 2017 et 2026  (Source : Pubmeb)
  • Entre 49 et 98 milliards € cumulés sur la période 2015-2020, aux Etats-Unis, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne (Source : IMS)
  • En Europe : plus de 10 milliards d'euros entre 2016 et 2020 en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne (Source : IMS)

En mai 2018, dans sa lettre d'information, le Comité pour la Valorisation de l'Acte Officinal (CVAO) mentionne des donnés sur le marché des biosimilaires en officine : le marché potentiel des médicaments biosimilaires serait d'un peu plus de 10 % du chiffre d'affaires de l'ensemble des médicaments remboursés en ville, soit près de 2,5 milliards d'euros. Les anti-TNF alpha représentant 39 % de ce total.

Le recours aux biosimilaires des anti-TNF a permis de générer plus de 820 millions d'euros d'économie entre 2015 et 2020 pour les établissements de santé français, selon une étude menée par une équipe du CHU de Reims.